1994
L’artiste et designer danois Per Arnoldi prend le relais en 1994. Tel un haïku visuel, son affiche est un petit chef-d’œuvre de réduction graphique, qui stimule pourtant l’imaginaire. S’il illustre bien le jazz au bord du lac que défend le Festival, le saxophone qui émerge de l’eau rappelle aussi le cou d’un cygne curieux de ce qui se passe sur le rivage. Ce chant du cygne était-il une manière pour le Danois de parler des difficultés financières que rencontrait le Montreux Jazz à cette époque? L’histoire veut que le Festival se soit tiré de ce mauvais pas. The show must go on. S’il est surtout célèbre pour ses affiches culturelles, notamment pour le Guggenheim ou le MoMA de New York, Per Arnoldi a aussi collaboré comme designer avec l’architecte anglais Norman Foster pour la reconstruction du Reichstag de Berlin ou pour le mémorial de la police à Londres.