Sylvie Fleury

Sylvie Fleury 2015 Montreux Jazz Festival
Sylvie Fleury © DR

2015

Avant d’être une image qui annonce le Montreux Jazz Festival 2015, la photographie de Sylvie Fleury était une performance de l’artiste genevoise au Sculpture Center de New York. Fleury avait roulé avec un lowrider, ces voitures qui sautillent grâce à des suspensions customisées qu’on voit souvent dans les clips de hip-hop, sur des boîtes de cosmétiques disposées sur le sol. Les bris de ces palettes, coffrets et pigments visibles sur l’image font de multiples clins d’œil, que ce soit à la peinture, envisagée d’un point de vue girly et satirique, ou à la musique, notamment au groupe Kiss, qui faisait un usage immodéré du maquillage, voire aux gestes des musiciens qui, comme The Who, anéantissent leurs instruments à la fin d’un concert. Joie et iconoclasme irriguent la pratique d’une artiste qui revisite depuis plusieurs décennies l’histoire de l’art à travers le prisme de la mode, du luxe, du glamour, du kitsch et d’un bonheur de vivre et de consommer sans remords.