1984
Après Tinguely, au tour de son épouse Niki de Saint Phalle, qui produit une affiche débordant d’une joie communicative. On y retrouve les ingrédients qui ont fait la gloire de l’artiste franco-américaine, à commencer par le dessin d’une «nana» qui danse comme une majorette. Représentation caustique du féminin, ou menace contre le patriarcat, ses nanas ont fait couler beaucoup d’encre. L’artiste a réalisé d’énormes sculptures de ces femmes aux proportions et aux couleurs exubérantes dans des matériaux divers comme le papier mâché ou la résine. On peut en admirer un exemple suspendu et équipé d’ailes d’ange dans le hall de la gare de Zurich notamment. La couleur de la nana de l’affiche a fait débat, notamment parce qu’il était prévu que l’artiste dessine aussi le poster du Festival de Detroit. «À Detroit, impossible d’avoir une grosse noire, alors Niki de Saint-Phalle l’a peinte en rose», rapportait Pierre Keller.