1989
Le trait enlevé dessine des arabesques, dans un mélange d’urgence et de sensualité. La couleur déborde, ne se préoccupe pas de remplir les formes parfaitement. À nouveau, cette liberté du peintre semble faire écho à celle du jazz. Le visage noir qui annonce la 23e édition du Festival est un hommage au jazz, à ses racines culturelles, à sa désinvolture, à l’improvisation. Il est signé Luciano Castelli, un artiste lucernois célèbre pour ses autoportraits en photo ou en peinture, pour ses jeux de travestissements, pour son double féminin baptisé Lucile, ou pour ses performances qui mêlaient art corporel et musique, notamment dans l’orbite de Nina Hagen à Berlin. Le Musée des Beaux-Arts de Lausanne lui consacrait une importante rétrospective juste avant le Festival en cette année 1989.
